Noël...

Ma tante m’avait appelé il y a quelques jours. Elle ne se sentait pas bien, étant prise de vertiges et de maux de ventre. En plus, c’était Noël et je n’étais pas à ses côtés. Je me demandais si elle ne cherchait pas une excuse pour me retrouver ; Depuis la mort de ma mère, j’avais bien coupé les ponts avec tout le monde, à l’exception de ma meute. Il fallait que je règle les affaires du testament, mais je n’avais pas eu la tête à ça, trop préoccupée par le fait de retrouver Billy Black. La découverte de mes demi-soeurs et de mon demi-frères Alpha ne fut pas facile et j’avais besoin de prendre du recule. Je profitai alors de l’occasion pour m’en aller ; Je ne voulais inquiéter personne, surtout pas ma meute. Je voulais les protéger de mes faiblesses ; Je devais être forte.

Mais voilà, ma meute me manquait beaucoup trop et j’avais des obligations. Ayant reçu un message de la part d’Aymriss concernant une petite fête « d’after Noël », je trouvai l’excuse suffisante pour rentrer et abandonner le peu de famille qu’il me restait. Et quand je parlais de famille, celle que je considérais comme ma tante n’était en fait que la meilleure amie de ma mère, rien de plus. J’étais orpheline en bien des points. Heureusement, Forks n’était pas si loin et il ne me fallut guère trop de temps pour rentrer au cottage. Avant de partir, je m’étais préparée : J’avais laissé mes cheveux détachés ; Ils étaient légèrement bouclé. Un peu de maquillage – pas trop – et une robe noir très sexy ainsi que des talons : me voilà prête pour une soirée sympa avec les miens.

Arrivée devant le cottage, ne put m’empêcher de remarquer les lumières à l’intérieur. Toutefois, je sentis une odeur étrange à l’entrée ; Comme si un autre loup était venu ici. Aussitôt, je grognai un peu. Il me fallut quelques secondes pour me calmer et me décider à rentrer à l’intérieur. Quelle ne fut pas ma surprise de les retrouver ! J’affichai alors un joli sourire, en regardant les invités.

« Bonsoir tout le monde ! J’espère ne pas être trop en retard. » J’essayais d’être calme et polie malgré mon inquiétude quant à l’odeur étrange sentie auparavant. Mais mon attention se reporta bien vite sur Maya, qui était l’imprégnée d’Aymriss, mais surtout sur la jolie blonde à ses côtés ; Duncan n’était pas loin d’elle, d’ailleurs. Une amie ? Je fronçai légèrement les sourcils avant de faire mine de rien. Mes pensées ne devaient pas être visibles par les autres. Je m’approchai alors de la nouvelle venue. « Salut. Je m’appelle Esha. Et toi tu es... ? » Elle puait le loup à des kilomètres mais elle n’en était pas une. Il ne me fallut guère de temps pour comprendre qu’elle fréquentait les Quileutes. De ce fait, mes traits se durcirent et mon regard devint plus froid et distant. Je n’aimais pas les « intrus » surtout lorsque je ne les connaissais pas. Une fois présentée, je me retournai vers les hommes de la bande, essayant de rester joviale.

« C’est super sympa comme idée. D’ailleurs, j’ai des caisses de champagne dans le coffre de la voiture, pour ceux qui veulent. Il me faudrait juste des bras pour m’aider à décharger... » Non pas à cause de ma force, mais plus à cause de mes talons aiguilles. Et puis, vis-à-vis de l’humaine, je préférais de loin ne pas me faire remarquer par une force hors norme, même si c’était moi l’Alpha du groupe.

Ils m’avaient tous manqué. Mais je fus étonnée de constater qu’ils n’étaient pas tous là...

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Noël...

Je restais naturellement sur mes gardes quand il s’agissait de ma meute ainsi que de nouveaux intrus. Ainsi donc, je n’appréciais pas la venue de la jolie jeune femme blonde. C’était plus fort que moi, je devais de ne pas laisser n’importe qui entrez dans nos vies. Aussi me retenais-je de grogner quand je sentais d’avantage l’odeur du Quileute sur son corps. Fort heureusement, une voix féminine me sortit de mes pensées ; Il s’agissait de la jeune femme brune, Maya, dont Aymriss s’était imprégné. « Il s'agit de Cara, une amie que j'ai inviter pour lui présenter Aymriss » Mes yeux se balancaient entre les deux jeunes femmes. Ainsi donc, Maya était une amie de Cara et vice-versa. Cela signifiait que les deux meutes se retrouvaient à nouveau auprès d’un point commun. Je tentai de rester zen, malgré mon regard dur. Finalement, je décrochai un joli sourire à la jeune blonde, puis à la brune. « Dans ce cas, bienvenue à vous deux. »

Ma voix avait été calme, posée, limite sereine. Cela demandait une certaine maîtrise de soi, surtout que j’étais l’Alpha et que j’avais un caractère bien trempé. Je me rendis compte alors de mon manque de courtoisie face à l’imprégnée d’Aymriss. Je tentai de me rattraper, maladroitement. « Toi, c’est Maya, c’est ça ? Désolée de ne pas m’être mieux présentée que ça. Mais Aymriss a tellement souvent parlé de toi que j’ai fini par avoir l’impression de te connaître. Je suis Esha, une des filles de la bande. » Quand je disais qu’Aymriss m’en avait parlé, c’est surtout qu’il l’avait pensé ; Mais ça, j’ignorais si elle était courant de sa condition de même que Cara si elle l’était vis-à-vis de son ami ou même petit-ami Quileute. Je regardai alors les membres de ma meute, présents et fiers. Je les aimais comme mes frères et mes soeurs ; Ils étaient tout pour moi. Et je n’hésiterais pas à croquer tous ceux qui oseraient leur faire du mal, parole d’Alpha.

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Noël...

Alors que Maya venait de se présenter à nous tous ainsi que son amie, Cara, qui apparemment traînait avec les Quileutes, je m’étais montrée quelque peu maladroite. Et tandis que je venais de tenter un rattrapage moyen de mon manque de compassion et de tact, j’entendis la porte s’ouvrir. Qui donc de mes chers membres de meute allait nous rejoindre ? Je ne pus m’empêcher de sentir cette odeur familière qui, pourtant, ne me disait rien dans l’immédiat. C’était comme si cette personne s’était éloigné durant un moment. Puis j’entendis le son de sa voix et il finit par se présenter à nous ; Il s’agissait de Conrad, un ancien Cherokee. Enfin, techniquement il en était toujours un. Toutefois, il avait préféré resté à Olympia plutôt que de me suivre, sans me fournir la moindre explication.

Le silence se fit et tout le monde le regardait, surpris. J’avoue que cela me déstabilisa, et pas forcément dans le meilleur sens du terme. Automatiquement, je fronçai les sourcils et croisai les bras tout en le toisant du regard ; Mes yeux étaient froids et mon attitude pas forcément très commode. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » lui demandai-je, plus sèchement que je ne l’aurais dû. Visiblement, j’étais tendue. Je ne comprenais pas comment il avait pu m’abandonner et revenir comme si de rien n’était et surtout sans m’avoir expliqué les raisons de son absence.

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